L'édito du mois de juin 2023
L’ordinaire et l’extraordinaire
Après la fête de Pentecôte, nous voilà, dans la liturgie, revenus au temps ordinaire. Durant la messe, la couleur verte est associée à cette période. Le vert est la couleur de l’Espérance. Le terme ordinaire ne veut pas dire banal mais quotidien. Il est celui du défi, de la persévérance. Cependant durant ce mois de juin, nous aurons trois liturgies solennelles : le dimanche de la Sainte Trinité, le dimanche du Corps et du Sang du Christ, (fête de l’Eucharistie), la fête du Sacré-Coeur de Jésus (vendredi juste après).
La Fête de la Trinité (3 juin) : le fondement de cette doctrine est exprimé dans le symbole du premier concile de Constantinople de 381. Le concept de « Trinité » ne figure pas explicitement dans le Nouveau Testament, mais les trois personnes y sont nommées et s'y manifestent à plusieurs reprises, dans leur distinction comme dans leur unité.
La Fête de l’Eucharistie (8 juin) : celle de toutes les eucharisties : Il est écrit dans Lumen Gentium N°11, que l’Eucharistie est « source et sommet de toute la vie chrétienne ». C’est Celui que nous pouvons recevoir le plus souvent et le plus facilement de tous les sacrements. Sans vouloir revenir sur cette période de la pandémie, qui a secoué la terre entière, j’ai entendu plusieurs fois au moment où l’on ouvrait à nouveau nos églises, qu’il était heureux de revenir à ce rythme vital de l’eucharistie : Le besoin de recevoir non seulement du Corps sacramentel de Jésus- Christ, consacre´, partage´ et reçu lors de la liturgie de la messe, mais également besoin du rassemblement des croyants, lieu de rencontre, de retrouvailles...
Un petit et gros clin d’œil aux équipes liturgiques des six clochers qui nous aident à célébrer le mieux possible, nous aidant à prier.
Union de prières avec une quinzaine d’enfants qui feront leur « première communion » dans les semaines à venir : ainsi la communion, la première et toutes celles qui suivront, les fera grandir dans la vie de Dieu. Rappelons que cette étape est proposée aux enfants ayant fait deux années de découverte de l’évangile en catéchèse avec notamment plusieurs temps forts.
Ces premières communions sont prévues dans plusieurs clochers :
Le 18 juin à 9h à Fontanès, le 25 juin à 9h à Saint-Christo et le 2 juillet à 10h30 à Saint-Héand.
La Fête du Sacré Cœur (16 juin) : durant la cène que Jésus a partagée avec les 12 apôtres, Jean a posé sa tête sur le cœur de Jésus. Il a lui-même vu le cœur de Jésus transpercé au moment de sa passion. Dans les représentations, (tableaux ou statues), le cœur est souvent illustré sous la forme d’un véritable cœur humain avec une plaie ouverte et saignante. Il exprime de Jésus pour nous, non seulement des sentiments, mais aussi le courage, la volonté et l’intelligence, vertus pour entrer en relation avec qui que ce soit.
Bon mois de juin !
Père Jean Yves Leboeuf, Curé
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)
évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Je crois au Fils unique, assis à la droite du Père
Le prophète Isaïe qui avait vu ce trône avant la présence du Sauveur dans la chair, dit : « Je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé » (Is 6,1). Mais comme « personne n’a jamais vu le Père » (Jn 1,18 ; 1Tm 6,16), le personnage qui apparut alors au prophète était le Fils. Le psalmiste dit aussi : « Ton trône est prêt depuis lors, depuis l’éternité tu existes » (Ps 92,2). Nombreux sont les témoignages à ce sujet. (…) Le psaume cent neuvième dit clairement : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis un escabeau sous tes pieds.” » Et le Seigneur, dans l’Évangile, renforçant cette parole, dit que David ne l’a pas prononcée de lui-même, mais sous l’inspiration du Saint-Esprit : « Comment donc, dit Jésus, David grâce à l’Esprit l’appelle-t-il Seigneur lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite ?” » (Mt 22,43-44). Et dans les Actes des Apôtres, le jour de la Pentecôte, Pierre avec les onze s’étant mis debout et discutant avec les Israélites, leur remet en mémoire, en citant les paroles mêmes, ce témoignage contenu dans le Psaume cent neuvième (Ac 2, 34). (…)
Il existe assurément d’autres témoignages sur la session du Fils unique à la droite de Dieu ; contentons-nous cependant pour l’instant de ceux-ci. Nous rappellerons encore une fois qu’il n’est pas entré en possession de cette dignité du trône à la suite de son avènement dans la chair ; mais il y est entré bien avant tous les siècles, lui, le fils unique engendré de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, qui depuis toujours possède le trône à la droite du Père.
évêque de Jérusalem et docteur de l'ÉgliseCatéchèse baptismale n°14,27-30 (Les catéchèses, coll. Les pères dans la foi n° 53-54 ; trad. J. Bouvet ; éd. Migne 1993 ; p. 229-230 ; rev.)