Copie de L'édito du mois de novembre 2023

Consoler, accompagner, remettre debout

Le début du mois de novembre est le temps liturgique choisi par l'Église pour fêter Tous les Saints et se souvenir des défunts.

Cette année encore, ils sont nombreux ceux et celles qui nous ont quittés et vivent désormais dans la paix de Dieu… Ils sont nombreux ceux et celles qui pleurent, parfois dans le secret et la solitude, le départ d’un être cher. Elle est bien réelle la souffrance causée par la séparation : c’est une déchirure qui saigne longtemps, le sentiment d’avoir perdu une partie de soi-même, un manque qui ne sera jamais comblé et avec lequel il va falloir apprendre à vivre… à survivre...
Notre foi en Jésus Christ ne supprime pas la souffrance, mais elle nous fait reconnaître Sa Présence à nos côtés, à chaque instant de nos vies. Lors du décès d’un proche, Il est là, bouleversé, partageant nos larmes.

En Son Nom et au nom de la communauté paroissiale, l’équipe d’accompagnement accueil et écoute les familles en deuil, prépare avec elles les obsèques religieuses qui, tout en rendant hommage au défunt, nous permettent de redire notre foi en Jésus Christ, mort et ressuscité. Elle invite à prier pour la personne défunte et sa famille, avec la communauté paroissiale lors de l’Eucharistie du dimanche suivant les funérailles et de la messe du 2 novembre où l’on fait mémoire de chaque défunt de l’année écoulée.

Si la douleur du deuil ne peut pas se partager, elle peut être accompagnée.
« Cette souffrance a besoin d’être dite. Parler de ses peines, c’est déjà se consoler. » (A.D. JULLIAND)*
Ainsi, des personnes en deuil de notre paroisse trouvent une écoute, une fraternité, auprès du mouvement Espérance et Vie, des associations Jonathan Pierres Vivantes, JALMAV, Rebondir avec (voir les coordonnées page suivante).

Le défi lancé à chaque chrétien, c’est de se faire proche de celui ou celle qui souffre, en dépassant la peur de ne pas savoir quoi faire ou quoi dire. Pour accompagner la peine, il suffit parfois d’être là, de se tenir à l’écoute, dans la bienveillance et le respect.

« Consoler, ce n’est pas nécessairement sécher les larmes, c’est souvent les laisser couler… [...]
La juste proximité est celle qui rapproche les cœurs, l’espace où s’épanouit la compassion… Garder le silence pour tendre l’oreille au cri de la peine, au battement du cil qui chasse une larme… Consoler, c’est réparer le cœur brisé, réconcilier l’âme déchirée, remettre debout le corps entier… » (A.D. JULLIAND)*

« Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés » nous dit Jésus (Mt.5, 5)
Sa Parole donne l’espérance à ceux qui souffrent. Elle appelle chacun de nous à la compassion et à l’amour fraternel. Elle appelle à devenir « Heureux » !

L’équipe d’accompagnement des familles en deuil de la paroisse

* Anne Dauphine JULLIAND a perdu plusieurs enfants d’une maladie orpheline. Elle a écrit le livre « Consolation » Editions J’ai lu. Elle viendra apporter son témoignage dans notre diocèse lors de conférences en juin 2024.


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